Petit journal de bord du séminaire confiné

Le séminaire de Notre-Dame de Vie continue sa mission malgré le confinement et ses difficultés. De nouveaux services et une nouvelle organisation n'entament pas la motivation des séminaristes. 

A partir du retour des vacances de la Toussaint, le séminaire est passé en confinement pour suivre les instructions du gouvernement. A la joie des retrouvailles avec les professeurs et les étudiants extérieurs malgré les masques a donc succèdé la peine des séparations.  

Les cours ont repris par vidéo interposée. Si la méthode est rodée et permet de poursuivre le cursus presque normalement, les limites se font vite sentir dès qu’il est question de travail en groupe. L’écran met une vraie distance entre ceux qui travaillent ensemble. Ainsi, avec ses travaux en petits groupes, le séminaire d’écriture sainte a été plus difficile à animer que de coutume. 

Depuis la fermeture des cuisines du réfectoire, la restauration est assurée par des entreprises du village de Saint-Didier. Un service supplémentaire pour certains séminaristes qui doivent suivre les livraisons de plus près, gérer la vaisselle, organiser les repas à préparer le week-end… Le pli est vite pris malgré les complications d’organisation. 

La pastorale n’est plus la même non plus  : l’accès aux paroisse ayant été impossible pendant plusieurs semaines, les séminaristes se sont organisés comme ils pouvaient pour poursuivre les activités. Certains ont continué de suivre les groupes en vidéo à distance, d’autres ont préparé des messages. Heureusement, l’accès à l’école pour la pastorale du primaire au lycée est resté possible. On a donc continué de voir partir quelques séminaristes en cours de semaine pour se rendre sur leurs lieux d’apostolat, en prenant toutes les précautions de mise  : masque, attestation de déplacement pour motif d’éducation, nettoyage des mains et désinfection… 

Courant décembre, l’accès aux paroisses est redevenu possible avec la mise en place du couvre-feu. Les séminaristes ont donc repris le chemin de leur paroisse le week-end, du moins lorsque des cas de Covid n'y était pas recensé. Ce fut malheureusement le cas pour quelques-uns, mais cela ne les pas empêchés pour autant de sortir pour profiter des balades dans la région. 

Suite à une demande auprès du rectorat, certains cours ont été reconnus finalement comme des travaux pratiques nécessitant la présence des étudiants sur place. Les extérieurs sont à nouveau ponctuellement là dans la semaine. C’est une grande joie de les revoir et de pouvoir travailler à nouveau avec eux. Il manque quelque chose à la mission d’étude lorsque la moitié des étudiants n'est pas sur site.

Pour Noël, comme le Studium est en Provence, de nombreuses crèches ont été installées en divers endroits  : chapelle, escalier, couloir, réfectoire… Une façon de marquer les lieux par le temps liturgique vécu. Les styles étaient variés et il y en avait pour tous les goûts.

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Avant de partir en vacances, une soirée fut organisée pour échanger quelques nouvelles et chanter avec les membres de la maison de retraite de Notre Dame de Vie. Un orchestre s’est rapidement constitué et la soirée s’est finie… auprès d’une crèche provençale bien sûr !