Aimer et servir l'Eglise de son temps

Le 27 septembre 1970, Paul VI déclarait Thérèse de Jésus "Docteur de l'Eglise". A cette occasion, le Studium proposait une conférence publique du père Jean-Marie Laurier.

Le 27 septembre 1970, Paul VI déclarait Thérèse de Jésus "Docteur de l'Eglise". A cette occasion, le Studium proposait une conférence publique du père Jean-Marie Laurier[1]. Animateur de nombreuses sessions de découverte de la sainte ou de saint Jean de la Croix, il avait choisi pour cette conférence publique le titre « Aimer et servir l'Eglise de son temps: le témoignage de Sainte Thérèse d'Avila ».

Que peut bien dire une femme du XVIème siècle espagnol aux chrétiens d'aujourd'hui ?

Prières catholiques: Je suis vôtre de Sainte Thérèse d'Avila"Je suis fille de l'Eglise" sont les derniers mots de Thérèse de Jésus. A travers le récit des contradictions qu’elle rencontre et de ses souffrances, son grand amour de l’Eglise se dévoile, ainsi que le sens véritable de son charisme de réformatrice. Attentif à  rejoindre chacun dans son propre parcours de foi, le père Laurier a évoqué les diverses étapes de la vie de Thérèse. De son entrée au Carmel de l’Incarnation (1536) à la fondation de Burgos en 1582, en passant par la fondation du premier Carmel réformé (1562), elle n’a jamais perdu sa foi en l’Eglise malgré les inquiétudes de l’Inquisition, très présente dans l’Espagne du XVIe siècle, ni les nombreux obstacles au travers de sa route.

En précisant d'une part le contexte historique marqué par la réforme protestante et d'autre part les circonstances de sa mission, le père Jean-Marie Laurier a permis de recueillir le cœur de l'enseignement de la Sainte. En effet Thérèse de Jésus est moins un modèle à imiter qu’une source d’inspiration. 50 après la proclamation de sainte Thérèse première femme docteur de l’Eglise par le saint pape Paul VI, le message thérésien, porteur d’un ‘’charisme certain de sagesse », demeure, pertinent pour les chrétiens de tous les temps.


Elle nous enseigne que les réformes ne passent pas d’abord par des solutions, mais par une relation vivante au Christ. Les circonstances d’aujourd’hui ne sont pas à comparer avec celles d’hier, mais Thérèse ouvre au chrétien qui se met à son école un chemin pour, à son tour, « aimer et servir l’Eglise de son temps ».

[1] professeur invité au Studium et auteur du livre « marcher dans l’humilité : Thérèse d’Avila et la théologie de la justification »

Conférence vidéo en ligne : https://youtu.be/U7fTT5jnZzw