Session de rentrée des professeurs

La rentrée des professeurs a eu lieu cette année les 7 et 8 septembre au Foyer de charité de Sufferchoix. Leur réflexion a porté sur la constitution apostolique Veritatis Gaudium sur les universités et facultés ecclésiatiques .

Pour la traditionnelle ''rentrée des professeurs'' qui précède la ''rentrée académique'' du Studium, nous avons été accueillis cette année au Foyer de charité de Sufferchoix (Lambesc, Bouches du Rhône). Joie de nous retrouver, après la longue période de « distanciation » due au confinement, suivie des mois de dispersion estivale !

Grande joie également d’accueillir parmi nous un nouveau professeur, Don Antonio Montanari, patristicien italien, spécialiste de l’herméneutique biblique et de l’histoire de la spiritualité. Son expérience va enrichir le Studium, puisqu’il a enseigné 18 ans à la Faculté de théologie de l’Italie du Nord (Milan) et était directeur du "Centre d'études de Spiritualité" de cette faculté. Il vit désormais auprès des Sœurs bénédictines de l’abbaye Notre-Dame du Bon Secours à Blauvac, à 10 km à peine du Studium et donnera deux cours cette année : le premier sur « Origène, lecteur de l'Écriture Sainte », le second sur « L'anthropologie comme fondement d'une construction théologique et spirituelle ».

Pendant ces journées, nous avons poursuivi notre réflexion pour répondre à l’invitation lancée par le Pape François dans la constitution apostolique sur les universités et les facultés ecclésiastiques, Veritatis gaudium, la Joie de la Vérité, promulguée le 29 janvier 2018.
Le Concile Vatican II a cherché « à dépasser [le] divorce entre théologie et pastorale, entre foi et vie » ; il « a révolutionné, dans une certaine mesure, le statut de la théologie, la manière de faire et de penser croyante » (n° 2). « De là, dérive l’heureuse et urgente opportunité de revoir, dans cette optique et dans cet esprit, l’architecture et la dynamique méthodique des curricula d’études proposés par le système des études ecclésiastiques dans leur origine théologique, dans leurs principes inspirateurs et à leurs divers niveaux d’articulations disciplinaire, pédagogique et didactique » (n° 4b).
Comme le disait en écho au concile Vatican II le P. Marie-Eugène, dans une conférence inédite du 18 février 1966 que nous avons méditée : « Qu'est-ce que la théologie ? Comme on dit, la théologie, c'est le langage sur Dieu, l’enseignement sur Dieu : theos, logos, parole sur Dieu ; en d’autres termes, c’est l’enseignement que nous donnons sur Dieu. Nous sommes obligés de reconnaître qu’il y a vraiment quelque chose de changé dans la théologie, ce qui ne veut pas dire que les vérités sur Dieu ont changé. Le catéchisme en lui-même, le symbole des apôtres, n’ont pas changé, il n’y a pas eu de changement de vérité […], [mais] ce Concile nous oblige à parler de Dieu d’une autre façon ».

Trois « ateliers » thématiques nous ont ensuite permis d’échanger autour de questions spécifiques :  
- Comment enseigner dans le contexte actuel, en tenant compte à la fois des questions d’actualité et de la perspective d’interdisciplinarité propre au Studium ?
- Quelle pédagogie adopter au service des nouvelles générations d’étudiants ?
- L’organisation d’un colloque en 2022, année qui commémorera le centenaire de l’ordination d’Henri Grialou et de son entrée au Carmel : que proposer pour encourager la recherche et la diffusion de l’enseignement du Bienheureux Marie-Eugène dans les années à venir ?

La matinée du 8 septembre, sous le regard de la Vierge Marie dans le mystère de sa nativité, nous avons travaillé par « départements » (Philosophie – Écriture Sainte – Théologie dogmatique – Théologie morale et théologie pastorale).

L’après-midi, nous avons eu la joie d’accueillir Monsieur Vianney Comerre, notre nouvel économe et secrétaire général : jeune époux et père de famille, M. Comerre a travaillé pour diverses associations humanitaires en Syrie, au Liban, en Jordanie. Il vient de rentrer d’une année passée avec son épouse en Birmanie. En quelques jours à peine, le voici déjà bien au fait de la plupart des dossiers qui l’attendent au Studium, dans cette « création de poste » dont les contours vont s’affiner sur le terrain : économat et démarches administratives, mais aussi communication, événementiel, recherche de financements, etc.
Nous voici fin prêts pour la 46e rentrée académique !

Sr Marie-David, c.s.j.