Récollection avec le bienheureux Fouque

Monseigneur Bernard Ardura a prêché la récollection d'Avent des séminaristes du Studium sur la belle figure du bienheureux Fouque, prêtre du diocèse de Marseille.

Pour préparer leurs cœurs à la Nativité du Seigneur en un week-end de météo quelque peu agitée, les séminaristes du Studium ont reçu « une pluie de fruits spirituels, un déferlement de grâce, une inondation de bénédictions et un débordement de l’action du Bon Dieu » sourit l’un d’eux enthousiaste.

Leurs deux jours passés « au désert » l'ont été à l’école d’une figure de sainteté sacerdotale diocésaine, le bienheureux Jean-Baptiste Fouque. Ils ont été guidés par Monseigneur B. Ardura [1], postualteur de la cause, Président du Conseil pontifical pour les Sciences historiques, responsable des dossiers pour les procès de béatification et de canonisation, et donc idéalement situé pour leur parler de l'abbé Fouque, proclamé bienheureux le 30 septembre 2018. Il les a ainsi invités à devenir un « prêtre selon le cœur de Dieu », selon l’expression relevée par le pape François. 

Ce « saint Vincent de Paul de Marseille » fut un simple prêtre diocésain, homme de Dieu, père des pauvres, resté toute sa vie simple vicaire, mais dévoré par l’amour de Dieu. D’une humilité confondante, il fut offert à son action, dirigeant de nombreuses âmes au cœur divin. Les nombreuses œuvres qu’il a fondées – et qui lui ont certes valu la légion d’honneur [2]– n’étaient que le débordement du trop plein d’amour que Dieu mettait dans son cœur. 
Abandonné au souffle de l’Esprit, il était toujours pauvre, n’ayant jamais de réserve d’argent ni de dette contractée. Si certains le trompaient, lui savait qu’il ne se trompait jamais en faisant le bien et il se dévouait entièrement à l’accomplir autant que possible. Il n’avait pas de qualités exceptionnelles, mais le mystère du choix de Dieu s’était posé sur cette âme qui avait une confiance absolue dans la Providence et un amour radical pour le prochain. D’ailleurs, quand il lui venait l’idée de faire le bien, il le faisait tout de suite. La prière et la persévérance venaient à bout de toutes les difficultés qui pouvaient se présenter sur le chemin.
Continuellement en présence de Dieu, le plus important était pour lui de faire chaque pas, chaque petit pas, par amour. Il attirait les cœurs à lui par sa divine simplicité.
« Dieu soit bénit pour ce bel exemple de sainteté ! Bienheureux Jean-Baptiste Fouque, priez pour nous. »

[1] Bernard Ardura, Prier 15 jours avec l'abbé Jean-Baptiste Fouque, Ed. Nouvelle Cité, 2015.

[2] L'abbé Fouque est par exemple le fondateur de l'hôpital Saint Joseph, bien connu des Marseillais et plus grand hôpital privé de France.